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New cd album by Vincent Laubeuf, co-release with OtO (Japan).

Born in 1974 in France, Vincent Laubeuf studied acousmatic and instrumental composition with Denis Dufour in conservatory of Lyon (France). His encounters with Pascal Dusapin, Brian Ferneyhough or Gérard Pesson completed his compositional training.

Now he is invited to such studios as Imeb (Institut international de musique électroacoustique de Bourges), Ina-GRM (Groupe de recherches musicales de l'Institut national de l'audiovisuel, Paris), Grame (Groupe de recherche appliquée en musique, Lyon), The Muse en Circuit and he writes for such ensembles as Syntax, In Extremis and the Contemporary Orchestra Ensemble (EOC). His works has been performed in France at the Palais de Tokyo, the Grand Palais, at the festivals Synthèse (Bourges) and Extension (Paris), in the Multiphonies cycle (Paris) and outside of France in Geneva, New York and Tokyo. He is a composer of instrumental and acousmatic works, a sound installation designer and an improviser. Since 2006 Vincent Laubeuf is the artistic director of Motus and of the Futura Festival.

In 2008, he won the 8th international competition Luc Ferrari, with is work "Peregrination de Tokyo”.

 

obs/oto, 25.12.2012.

fragment 02_Noumene_1.mp3
fragment 06_fine_amor_-2.mp3
fragment 06_fine_amor.mp3
fragment 04_sur_la_place.mp3

 

... in Laubeuf's case, a A5 sized booklet with pictures and text. We learn that Laubeuf was born in 1974, studied with Denis Dufour and works in various studio's to create his electro-acoustic, acousmatic music. Each of these pieces gets a short explanation, such as 'inspired by', 'recorded for', but not necessarily tells us much about the piece itself or sound sources used, except for a toy accordion in one piece. There is however very easy to spot a lot of field recordings used in this work. Street sounds, cars passing and that sort of thing. Laubeuf's work is a bit different from many of the other serious composers of electro-acoustic music. He isn't shy to use his sound sources 'as is', rather than covering them all with lots and lots of processing. The toy accordion piece is an odd piece around here, as it's the most 'musical' (in the traditional sense of the word) piece on this release. The six pieces in total here are very nice collages of daily sounds, mixed with bits of electronics, some spoken word and it works out in various ways. From introspective in 'Fine Amor', to street hectic of 'Paysages-Ville' and the somewhat noisy passages of 'Noumenes #2' and that odd waltz like piece 'Sur La Place', played on a toy accordion. You see, they can play music! If they want to..
FRANS DE WAARD

Discret autant que prolifique, Vincent Laubeuf, actuel directeur de la Compagnie Musicale Motus, sort son second album monographique réunissant six pièces électroacoustiques sous la forme d’un livre-CD d’une conception graphique très originale.

On pénètre d’emblée dans l’univers sensible et attachant du compositeur avec Douce et Monotone (2007), une pièce dans laquelle Vincent Laubeuf mixe sons naturels (chants d’oiseaux, bribes de conversation) et sons de studio pour recomposer un paysage singulier où les deux mondes interfèrent subtilement. Le même processus opère dans Paysage-ville (2005) mettant à l’oeuvre de manière plus contrastée ces allers-retours entre nature (la rumeur ambiante d’un quartier de Paris) et artifice (sons en boucle, montage, articulation…) pour mieux « dénaturer » et recomposer. Plus étrange, dans Sur la place (2004), cet accordéon façon arte povera qui fait office de rengaine/refrain aux côtés de « couplets » plus luxuriants. Noumène #1 et Noumène #2 sont des pièces jumelles (mais séparées dans l’enregistrement) dans le sens où des sons communs y circulent mais dans un contexte sensiblement différent, plus onirique dans la seconde. Vincent Laubeuf travaille sur l’hétérogénéité des matériaux (orage, joute de cornemuses, mer, percussions/résonance, volées de cloches, voix…) qu’il juxtapose, superpose, dans un ensemble foisonnant assez rare chez le compositeur: plus que le sens de la forme, c’est la jouissance du son et de l’écoute qui gouverne ici.

De plus grande envergure et certainement la pièce la plus accomplie de cet album, Fine amor (2010) fait partie d’un projet collectif sur Don Quichotte, Temporada Utopica. Si l’on y entend des extraits du Don Quichotte de Cervantes, en espagnol et en français, le titre de la pièce fait référence à l’amour courtois des troubadours (Can vei la lauzeta mover de Bernard de Ventadour) et trouvères (extrait de Tristan et Iseut). Les intervention des voix (François Bauer et Térésa Lopez Cruz) formant une texture fragile semblent ici articuler la grande forme. On y retrouve la fibre poétique de Calme et monotone mise au service d’un texte auquel le matériau sonore, souvent répétitif, confère son temps et son espace. Maître de la forme et de la poétique sonore, Vincent Laubeuf s’y révèle également très fin « orchestrateur ».

Resmusica Michèle Tosi